source : Pierre V. Tournier

1. - Au cours de l’année 2010, on a recensé 82 725 entrées sous écrou (France entière). L’administration pénitentiaire ne publiant pas le chiffre pour la métropole, nous l’estimons à 77 400 (74 653 en 1971) soit un taux d’entrées sous écrou de 123 entrées pour 100 000 habitants, contre 146 p. 100 000 en 1971. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs le nombre d’entrées en prison a diminué en 40 ans. 123/146 = 0,84, soit une baisse de 16
%. Dit d’une autre manière la probabilité d’aller en prison, dans l’année a diminué, de 16
% en 40 ans.

2. - En 2010, la police et la gendarmerie ont constaté 3 447 903 délits et crimes (hors circulation routière [Ministère de l’intérieur, Etat 4001], 3 447 903 / 1 289 378 = 2,7. En
40 ans, le nombre de faits constatés est près de 3 fois plus élevé qu’en 1971.

Ce qui donne un taux de faits constatés, en 2010 de 55 pour 1000 habitants contre 25 en
1971. 55/25 = 2,2. Si l’on tient compte du facteur démographique, le nombre des faits constatés a doublé en 40 ans.

3. En rapportant, le nombre d’entrées sous écrou de 2010 aux délits et crimes constatés, la même année, on obtient un ratio de 22 p. 1000 contre 58 pour 1000 en 1971. 22/58 = 0,38, soit une baisse de … - 62 %. Cet indicateur, certes rustique, d’usage de la prison, en vaut bien d’autres. Il a diminué de 60 % en 40 ans.
source : Pierre V. Tournier